Photographies d’oiseaux de difficulté 1

Texte et photographies : Fabrice et Laurent Desage

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La grande aigrette fait donc partie de ces espèces, qui en général, ne sont pas trop difficiles à saisir. Il faut dire que sa grande taille, et son vol lent, contribuent à faciliter la recherche et le suivi dans le viseur.
En outre, avec un plumage blanc éclatant, elle offre vraiment du contraste à l’autofocus, pour que celui-ci puisse faire son accroche vite et bien.
Cette photo a été faite depuis un observatoire. Nous étions en train de photographier des guifettes noires quand cet oiseau est arrivé. Juste le temps de modifier très vite certains réglages, mais pas tous, ce qui fait que tous les paramètres utilisés pour cette photo, ne sont pas les plus indiqués.
Mais justement, ils contribuent à prouver qu’avec des oiseaux en vol, il n’y a pas qu’UN réglage possible et décisif, bien souvent. Quand un oiseau surgit brusquement , et vous surprend, même si tout n’était pas paramétré à votre gout, assurez vous juste d’être en AI SERVO, et tentez le !!
Dans un cas comme celui ci, le diaph est fermé d’un cran pour que l’oiseau soit entièrement net. Lorsqu’un oiseau est très gros dans le viseur, fermer le diaph d’un cran ou deux permettra d’étendre la zone de netteté à l’ensemble de l’oiseau.
Avec des grands échassiers, photographiés à pleine ouverture, combien de cigognes ou de flamants roses avec les ailes nettes et la tête pas nette…??
Ici, à cette distance, la netteté est donc du bout du bec, au bout des pattes.
La vitesse, très élevée ici, à 1/8000e, n’est pas indispensable, mais nous n’avions plus le temps de fermer le diaph. Avec plus de temps, il aurait été judicieux de fermer encore, à f/7.1, et la vitesse aurait déjà été suffisante…
La sensibilité de 500 isos est un très bon compromis, entre finesse d’images et vitesses d’obturation, c’est le minimum que nous utilisons même par beau temps, sur des oiseaux en vol, sauf lumière vraiment abondante (bords de mer), où nous descendons jusqu’à 320 isos.
La vitesses très élevée ici a aussi l’avantage d’être idéale a main levée, avec une très longue focale (500 +1.4 X + capteur APSC 1.6 = 1120 mm).
l’expo à -2/3 a été choisie pour ne pas prendre le risque de « cramer » certaines parties blanches de l’oiseau. Non seulement ça densifie un peu le ciel bleu, mais en plus ça permet de gagner encore un peu de vitesse d’obturation. (sous ex= monter les vitesses).
Pour cette photo, nous n’avons pas pris le temps de modifier les collimateurs en conséquences. Notre boitier était paramétré en collimateur AF SPOT, et vu le vol lent de l’oiseau on a décidé de tenter avec…Et c’est passé, sans trop de soucis, sur un oiseau en gros plan.
Le collimateur AF SPOT est un mode qui ne prend en compte qu’une toute petite zone au centre des collimateurs classiques. Il permet donc une grande précision, et nous l’utilisons en général sur les oiseaux posés. Pour le vol, ce mode n’est pas toujours très indiqué, sauf lorsque certains oiseaux lents ne sont pas très gros dans le viseur. Pour un rapace en train de planer en cerclant, ce mode Coll AF SPOT est par contre idéal, pour avoir une bonne précision de MAP.
Dans le cas de cette grande aigrette, le meilleur choix aurait été de sélectionner une zone de 9 collimateurs. Ce réglage, est à notre sens, le meilleur compromis entre plage assez large, et bonne réactivité, et c’est ce mode que nous utilisons le plus souvent en photo, d’oiseaux en vol.
Il peut présenter des inconvénients que nous verrons avec d’autres sujets, nous en reparlerons dans d’autres exemples.
Pour les personnes qui utilisent un boitier de milieu de gamme, pour des oiseaux comme la grande aigrette, un seul collimateur central peut faire parfaitement l’affaire, comme cette photo le prouve. Que le collimateur central soit « spot » ou pas, l’autofocus n’a pas trop de difficultés avec un gros oiseau blanc. Nous en avons photographié avec un Canon 20D , pas toujours très sensible, et aucun problème..
La sensibilité du suivi AF est utilisée à -1, cela rend l’autofocus plus constant, (alors qu’il est nettement plus nerveux et fébrile en règlage « rapide » à +2, à réserver à des cas particuliers).
Encore une fois, il n’y a pas un seul paramétrage, qui puisse être considéré comme décisif, surtout avec des gros oiseaux au vol lent.
Voila ce qu’on pouvait dire pour ce premier cas…

Grande aigrette

Grande Aigrette. (Niveau de difficulté 1)
Canon 7D, 500+ conv 1.4 – f/6.3 – 1/8000 – 500 isos – expo -2/3 Collimateurs central AF SPOT, Sensibilité suivi AI SERVO -1, Stab mode 1 activé.

Autre exemple : Parce qu’il faut aussi remettre un peu les pieds sur terre, en continuant encore et toujours à s’entrainer, à viser un oiseau et le garder dans son viseur le temps nécessaire.
Ces oiseaux de niveau de difficulté 1 ne constituent en aucun cas des sujets banals et « donnés », sans effort. Ils sont même tout a a fait capables, a un moment ou on pense ne pas les rater, de nous « remettre a notre place…! »
Il convient de garder ça en tête, pour ne pas négliger rigueur et concentration quand un oiseau aussi « facile » qu’il puisse paraitre, arrivera droit sur nous…

Face à des oiseaux « lents », il est préférable de fermer un peu le diaph, pour étendre la zone de netteté sur tout l’oiseau. La sensibilité pourra être baissée, comme ici, à 200 isos pour cette buse variable.
Le fou ne présente pas de réglages particulièrement originaux, nous ne les aborderons pas.
Par contre, on notera pour la buse, que nous avons utilisé l’AF spot, qui permet
une grande précision de la MAP, puisque seul le centre du collimateur actif est utilisé.
Pour les rapaces assez hauts et cerclant lentement, nous utilisons très fréquemment ce mode, pour avoir la plus grande précision de netteté sur le sujet.
La sensibilité du suivi AI SERVO doit être calée sur une valeur lente, -1, ou même -2, pour le cas où vous le « lâchez » involontairement et brièvement.

Fou de bassan

Fou de Bassan (niveau de difficulté 1), en vol battu
Canon 7D, 500 mm, f/8, 1/4000e, 500 isos, expo -1/3, Zone AF 9 collimateurs, Sensibilité suivi AI SERVO -1.

Buse variable

Buse variable (niveau de difficulté 1) en vol à voile.
Canon 7D, 500mm+1.4, f/6.3, 1/1250e, 200 isos, AF spot coll central, sensibilité suivi AI SERVO -1.

Voilà maintenant 4 photos et un commentaire général, pour ces 4 oiseaux de la même famille, que sont les goélands.
Ce sont des oiseaux de saisons, même si, il est vrai, que toute l’année on peut multiplier les occasions de les rencontrer. Ainsi on a tout le loisir de se perfectionner, en visant des goélands a longueur de journée. Leur vol relativement lent, et leur taille en font en général, des sujets assez faciles. Nous ne redétaillerons pas les paramètres utilisés pour chaque photos, ils restent assez basiques, à partir du moment ou on sait qu’en bord de mer, la lumière est très souvent généreuses, et que les vitesses d’obturations vont s’envoler, même avec un diaph légèrement fermé, pour assurer la netteté sur tout le sujet.
La sensibilité isos peut également se satisfaire de valeurs entre 200 et 500 isos.
Pour les photos 24 et 25, elles sont faites depuis un bateau, lors d’une sortie au large des cotes, pour observer les oiseaux. De nombreux laridés suivent les bateaux à cette occasion. Si vous vous êtes postés à l’arrière, vous serez aux premières loges.
Sur fond de couleur foncé (eau, ciel, décor), optez pour un légère sous ex, pour ne pas pas « cramer » les blancs. Sur des goélands en vol, nous sous exposant quasi

Goéland Bourgmestre (Niveau de difficulté 1)

Goéland Bourgmestre (difficulté 1)
Canon 40D, 500+1.4, f/6.3, 1/2000e, 250 isos, collimateur central.

Goéland brun (Niveau de difficulté 1)

Goéland brun (difficulté 1)
Canon 40D, 500+1.4, f/6.3, 1/2500e, 320 isos, collimateur central.

Goéland brun (Niveau de difficulté 1)

Goéland brun (difficulté 1)
Canon 7D, 500mm, f/8, 1/1250e, 500 isos, collimateur avec extension, sensibilité suivi AF -1

Goéland brun (Niveau de difficulté 1)

Goéland brun (difficulté 1)
Canon 7D, 500 mm, f/8, 1/1000e, 500 isos, collimateur avec extension, sensibilité suivi AF -1.