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Anne-Marie ETIENNE
Participant

    Pascale m’a demandé de me présenter sur le forum…Voilà donc!

    Ingénieur de formation, complétée par un D.E.A. de traitement du signal et de l’image, professeure agrégée de mathématiques, j’ai enseigné en lycée, BTS et école d’ingénieur après un passage au Laboratoire d’Astronomie Spatiale de Marseille.
    Je suis mariée et mon mari est aussi un grand amateur de la chasse photographique, en particulier des oiseaux.
    Nous avons deux enfants et quatre petits-enfants. Avec une mère artiste peintre, mon éducation à l’art avait été précoce. Une retraite récente me permet de me consacrer pleinement à ma passion pour la photographie.
    L’évidence de la photo nature s’est imposée au cours de mon premier voyage en Afrique Australe, il y a maintenant une quinzaine d’années. La découverte des paysages sauvages de Namibie, de sa faune extraordinaire adaptée à des conditions si extrêmes et des peuples chaleureux qui y vivent, a modifié pour jamais ma vision du monde. Les grands parcs africains sont riches d’une faune remarquable. On pourrait la croire inchangée depuis la nuit des temps. Lors de ce premier séjour j’ai eu l’impression de pénétrer au paradis terrestre, un aperçu du monde d’avant la chute… Bien sûr, tout est bien loin d’être si idyllique, cette Afrique vierge et sauvage n’existe pas, mais j’ai connu cette fois-là au milieu des dunes du Namibrand, une sorte d’épiphanie, une émotion lumineuse et intense qui se renouvelle à chaque voyage.
    La photographie est un moyen de partager la beauté d’une nature en danger. L’émerveillement ne peut être dissocié de la crainte de voir disparaître à jamais un univers fragile et superbe, la photo devenant une tentative désespérée de figer l’instant présent, une lutte contre l’accroissement de l’entropie qui nous dévore.
    Ma formation en mathématiques et en traitement du signal devaient me conduire à utiliser la photographie numérique. Contrairement à beaucoup de photographes de ma génération, des problèmes de vue m’avaient peu à peu éloigné de la photographie argentique. Le numérique et les progrès des autofocus m’ont permis de réaliser enfin les clichés dont je rêvais depuis toujours.
    La photographie animalière demande beaucoup de patience et d’humilité. Si le plaisir de se retrouver dans la nature sauvage est le plus souvent immédiat, la rencontre avec la faune sauvage demande beaucoup de patience.
    En premier lieu, il faut garder à l’esprit qu’un beau cliché ne peut se faire aux dépens de l’animal. La photographie animalière contribue à faire connaitre la faune et la flore et à sensibiliser le plus grand nombre à la protection de la biodiversité, mais le photographe doit être conscient de l’impact que sa démarche peut avoir sur les sujets photographiés. Il faudra être vigilant à éviter tout comportement contribuant à un stress excessif et à la mise en danger d’une créature vivante dans le but d’obtenir une photographie.

    J’ai la grande chance de partager ma passion de la photographie animalière avec mon mari. Cette passion commune nous a permis de vivre des moments inoubliables dans la nature sauvage, de faire des rencontres précieuses et de créer des amitiés. Mais elle nous a fait évoluer aussi vers une compréhension plus intime du monde animal et du lien qui nous unit, humains et faune sauvage.

    Je fais partie depuis 2015 de la Fédération Photographique de France, ce qui m’a permis de progresser dans ma pratique photographique. Pour la FPF je suis correspondante pour IRCC et commissaire nature IP. A ce titre je suis très attachée à un double respect : respect de la faune et de la flore au moment de la prise de vue et respect du fichier original pendant la phase de post-traitement.