Jean-Pierre et l’ASCPF

Crédit photo : Jean-Pierre Mériaux

ASCPF : Bonjour Jean-Pierre,

En tant que président de l’ASCPF, je te propose  de contribuer à la nouvelle rubrique du blog qui a pour objectif d’aller à la rencontre des membres de l’association.  L’ASCPF étant une association nationale, ses membres sont dispersés partout en France et certains ne te connaissent pas bien. Peux-tu nous dire dans quelle région tu vis et comment tu as connu l’ASCPF ?

Jean-Pierre : Je vis à Vincennes,  pour la proximité du bois et j’ai connu l’ASCPF dans une revue « business » (si si, c’est vrai !)

ASCPF : Depuis combien de temps en es-tu membre ?

Jean-Pierre : De mémoire, depuis 2003.

ASCPF : Il y a 3 ans, tu as été élu président de l’association, quelle a été ta ligne de conduite pour la présider ?

Jean-Pierre : Une association, c’est avant tout une collectivité, j’ai donc cherché à développer la convivialité et l’esprit d’équipe.

 ASCPF : Quels sont les axes que tu as souhaité mettre en avant, pourquoi ? As-tu rencontré des difficultés pour le faire ?

Jean-Pierre : Au départ,  j’ai surtout cherché à faire en sorte que le bateau flotte et avance jour après jour sur les sujets en suivant les priorités. J’ai veillé à ce que l’activité soit pilotée par le bureau et le CA, et mon job a été de faire en sorte que ça fonctionne et que des volontaires aient envie de prendre en charge des activités. Nous avions besoin d’une secrétaire (poste vacant quand je suis arrivé) et Sandrine s’est proposée, je voulais relancer les sorties en commun et j’ai eu la chance qu’Yvon ait envie de s’en occuper, il fallait quelqu’un pour coordonner les expos et Pascale l’a pris en charge etc … Je n’ai pas souvenir d’une difficulté structurelle mais plutôt d’efforts permanents avec quelques agacements de temps à autres ;-)

ASCPF : Quelle est ta plus grande satisfaction ?

Jean-Pierre : Si je dois choisir un seul exemple, je dirais notre livre portfolio « En images » ! Au-delà du résultat (très bon si j’en crois les avis reçus en interne et à l’extérieur !), c’est pour moi un symbole de la bonne ambiance qui règne dans notre association car c’est le résultat d’un travail collectif : questionnaire aux membres, équipe de projet ayant le soutien du CA, décisions prises dans un climat constructif, intérêt des membres pour le résultat, etc …

ASCPF : As-tu des regrets ?

Jean-Pierre : Je cherche ! Même pas d’avoir pris cette fonction ! Bien sûr, j’ai ma liste de choses qu’on aurait pu faire, mais bon il faut en laisser au président suivant, non ?

ASCPF : En mars prochain, tu quitteras la présidence puisque les statuts de l’association ne permettent pas au président de faire plus de 3 mandats annuels successifs, que souhaiterais-tu dire au prochain président pour lui passer le flambeau ?

Jean-Pierre : Tout d’abord qu’il pourra compter sur mon aide pour que la transition se passe au mieux pour l’ASCPF et pour lui-même ! Et je suis certain qu’il aura un excellent support de l’équipe actuelle et plus largement de tous les membres !

ASCPF : Il va de soi que lorsque tu ne seras plus président, tu auras encore un rôle important à jouer pour continuer à faire vivre l’ASCPF, comment envisages-tu ce rôle ?

Jean-Pierre : Avant tout en me focalisant sur la bonne transition ! Ensuite, c’est à voir avec le nouveau bureau en fonction des besoins, des bonnes volontés et des compétences.

ASCPF : Comme beaucoup le savent, l’ASCPF est probablement la plus vieille association française de photographie. Même si elle garde une identité forte, elle a évolué au fil des années. Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui tu te sens bien dans l’association ? Qu’est-ce qui, à tes yeux, est essentiel à préserver ?

Jean-Pierre : Ce que l’ASCPF doit préserver à mon sens, c’est le bon équilibre entre l’intérêt de ses membres pour les sujets (aspect naturaliste) et la photographie. C’est ce qui la distingue de la plupart des associations de photographes, dans un contexte où la photo de nature intéresse de plus en plus de photographes (au point que la FPF a dû introduire des quotas de photos de faune sauvage dans ses concours à thème libre !). Nous ne devons pas oublier nos racines, ni notre éthique qui en fait partie, tout en acceptant les évolutions esthétiques qui poussent à aller au-delà de la photo illustrative, plus accessible maintenant grâce à la révolution numérique.

ASCPF : Si tu veux bien, je te propose maintenant de nous présenter ton travail photographique. Depuis combien d’années fais-tu de la photo ? Comment t’est venue cette passion ?

Jean-Pierre : Je fais de la photo depuis que j’ai 18 ans, en touchant un peu à tout. Banal à dire, mais ce qui m’a toujours fasciné est cette possibilité de figer un instant (choisi) pour l’éternité. Progressivement mon travail est devenu prenant, avec des voyages incessants et des journées virtuelles dans des salles de réunions, des avions, des trains, des lounges, … Du coup j’ai ressenti le besoin de me rapprocher de la nature pendant mon temps libre et du coup je me suis mis (de manière non exclusive) à la photo animalière il y a une douzaine d’années. A la recherche d’une collectivité à rejoindre pour partager et progresser, j’ai envoyé un dossier à l’ASCPF (sans être venu à aucune séance technique ou sortie avant). Il a été accepté, mon parrain était Maurice Chatelain.

ASCPF : Où fais-tu tes photos ? Es-tu un grand voyageur ?

Jean-Pierre : Pour moi la nature est partout et je fais de la photo aussi bien à Vincennes que sur tous les continents

ASCPF : As-tu une démarche particulière et que cherches-tu à montrer à travers tes photos ?

Jean-Pierre : Je cherche juste à figer un instant particulier qui m’a touché (un sujet, une attitude, une lumière, …). Je suis plutôt opportuniste et j’évolue avec le temps. En photo animalière, mon ambition a été au départ de faire des « plein cadre » d’espèces que je trouvais belles. Depuis ces dernières années, je m’intéresse davantage aux plans larges, à l’ambiance plus qu’à l’espèce, etc … sans renoncer pour autant aux cadrages serrés en privilégiant des attitudes ou des lumières particulières. J’aime bien le noir et blanc, les formats non 3/2 (en particulier le carré),

ASCPF : Peux-tu nous présenter 6 photos représentatives de ton travail. Si tu le souhaites, tu peux légender chacune d’elles pour les faire parler.

Du noir et blanc argentique dans le bois de Vincennes (j’en fait encore avec mon vieux Leica M6 …)

Une des photos de mon dossier d’adhésion à l’ASCPF (Bois de Vincennes en 2002 ou 2003)

Mon premier voyage en Afrique (Parc Kruger 2002), à l’époque avec mon vieux 300mm AF et la diapo c’était plus facile quand ça ne bougeait pas trop…

La nuit tombe (une pluie fine aussi) mais j’aime l’ambiance et la sensation de mouvement.

Hyène et tendresse maternelle, un paradoxe ?

Espèce banale mais belle lumière sur le lac des Minimes dans le bois de Vincennes.

ASCPF :   Pour terminer cette interview, je te propose de poser toi-même la dernière question, celle que tu aurais aimé que je te pose, et d’y répondre.

Jean-Pierre : Il y en a plein, par exemple  …

A lui-même :  Pourquoi as-tu été candidat à la présidence de l’ASCPF il y a 3 ans ?

Ben, parce qu’il n’y en avait pas d’autre ! Espérons que ce sera différent cette année ! :-)

 ASCPF : Merci Jean-Pierre de t’être prêté à cet exercice. C’est avec plaisir que nous avons pu te rencontrer !

Jean-Pierre Mériaux

Guy et l’ASCPF
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