Roger et l’ASCPF

Crédit photo : Roger Levalet

ASCPF : Bonjour Roger, peux-tu nous dire dans quelle région tu vis et comment tu as connu l’ASCPF ?

Roger : Je vis en haute Normandie et passe souvent une partie de l’été dans les Cévennes.
J’ai découvert l’existence de l’ASCPF, en feuilletant le livre « la chasse photographique  » de JM Baufle et JP Varin.
J’ai attendu quelques années avant de franchir les portes de l’association.

ASCPF : Depuis combien de temps en es-tu membre ?

Roger : Je suis membre depuis la fin des années 80, à cette époque, installé depuis peu à Paris, j’avais présenté mon dossier de candidature parrainé par Maurice Chatelain.
Habitant la capitale, j’avais le plaisir de participer régulièrement aux séances techniques

ASCPF : Que représente l’association pour toi, qu’en attends-tu et en quoi contribues tu à la faire vivre ?

Roger : L’ASCPF représente une opportunité d’échanges et de partage avec d’autres passionnés.
J’éprouve un grand plaisir à contribuer à l’alimentation du fond photographique de l’ASCPF, même si cela se limite à quelques photos par an.
Ma participation à la vie de l’association reste très modeste

ASCPF : Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui tu te sens bien dans l’association ? Qu’est-ce qui, à tes yeux, est essentiel à préserver ?

Roger : Je sens que nous partageons tous la même passion et sommes tous sensibilisés au respect de la nature dans la pratique de notre activité.
Ce point est fondamental à mes yeux. Peut-être encore plus à l’heure d’internet ou tout semble permis pour faire le Buzz.
Notre priorité doit rester le respect de la nature avant toute chose

ASCPF : Qu’aimerais-tu dire qui te semble essentiel pour la vie de l’ASCPF ?

Roger : L’ASCPF doit essayer d’être une belle vitrine qui donne envie à de jeunes nouveaux passionnés de ce joindre à nous.
Cela passe évidemment par le développement des nouveaux moyens de diffusion de l’image.
Même si j’ai une petite pensée nostalgique lorsque je feuillette les pages d’anciens numéros de la revue Téléobjectif.

ASCPF : Si tu veux bien, je te propose maintenant de nous présenter ton travail photographique. Depuis combien d’années fais-tu de la photo ? Comment t’est venue cette passion ?

Roger : Je suis passionné par la nature depuis toujours, j’ai grandi dans le bocage normand.
Le virus de la photo m’a contaminé très tôt, à 11 ans, je cherchais à faire des images de ma passion du moment « les insectes ».
Je n’avais pas choisi le sujet le plus facile et les résultats dans la chambre noire étaient peu convaincants.

ASCPF : Où fais-tu tes photos ? Es-tu un grand voyageur ?

Roger : Je fais des photos de nature chaque fois que j’en ai l’occasion.
D’abord en France bien sur, principalement en Normandie et dans les Cévennes.
Mais le monde ne se limite pas à la France et j’essaie depuis longtemps de découvrir ce qui se passe hors des frontières de l’Europe.
J’ai eu la chance de pouvoir voyager en Amérique du sud, Afrique, Asie et Indonésie, plutôt des pays au climat tropical, mais j’ai peu parcouru les pays du nord.
Je ne suis pas un adepte des séjours 100% photo animalière, mais j’essaie chaque fois que c’est possible d’inclure une escapade nature dans mes voyages et un téléobjectif est toujours rangé quelque part dans mes bagages.

ASCPF : As-tu une démarche particulière et que cherches-tu à montrer à travers tes photos ? 

Roger : Je cherche avant tout à immortaliser des instants de bonheur au contact de la nature et à capturer la lumière si changeante.
J’aime aussi pouvoir montrer une nature parfois très proche et qui pourtant passe inaperçue pour la plupart des gens.
Les résultats n’étant pas toujours à la hauteur de mes espérances, je deviens de plus en plus sélectif dans le choix de ce je montre en privilégiant l’esthétique des images.

ASCPF : Peux-tu nous présenter 6 photos représentatives de ton travail. Si tu le souhaites, tu peux légender chacune d’elles pour les faire parler ?

Hoazin au Vénézuela : Cette photo est parue dans la revue Téléobjectif d’octobre 90, c’est donc une de mes premières contributions à l’ASCPF. L’original est en couleur, mais j’aime l’aspect intemporel que donne parfois le passage en noir et blanc.

Pic Épeiche (Normandie) : La technologie permet de surprendre des instants intimes de la vie des animaux, sans les déranger. Ici les oiseaux n’ont rien remarqué de l’appareil caché et déclenché par radio.

Thomise (Normandie) : La discrète araignée a été photographiée dans mon jardin. Elle est une illustration de la vie sauvage qui passe inaperçue alors qu’elle est si proche de nous.

Couleuvre vipérine (Cévennes) : Une rencontre en remontant le cours d’un ruisseau de montagne. Je ne sais pas comment la truite s’est retrouvée sur le bord, mais la couleuvre a du renoncer à absorber ce repas trop gros pour elle.

Bulbul Orphé (Ile Maurice) : Un bel oiseau importé qui a conquis l’île au détriment des oiseaux endémiques.

Macareux moine (Farn island) : Farn Island, un endroit magique à deux pas de la France. Des oiseaux sans crainte de l’homme tout autour de nous. Une visite au printemps s’impose.

ASCPF : Pour terminer cette interview, je te propose de poser toi-même la dernière question, celle que tu aurais aimé que je te pose, et d’y répondre.

Roger à lui même : Que ferais tu si la photo n’existait pas?

Il est vrai que l’appareil photo est devenu comme un excroissance, et je ressens comme un vide si je m’en sépare pour une sortie.
Je pense que je n’aurais pas résisté à l’envie de reproduire et de partager ce que je vois dans la nature.
Le dessin, la peinture ou la sculpture auraient probablement remplacé cet objet de haute technologie.

ASCPF : Merci Roger d’avoir partagé ce moment avec nous.

Roger Levalet

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