Jacques Ginestous et l’ASCPF

Crédit photo : Jacques Ginestous

ASCPF : Bonjour Jacques. Peux-tu nous dire dans quelle région tu vis et comment tu as connu l’ASCPF ?

Jacques : Yvelines Sud, autour de Rambouillet.

Dans les années 1970, au cours de promenades en forêt de Chantilly j’ai rencontré quelques rares  photographes animaliers, dont la plupart suivaient les laisser-courre de la région. J’ai sympathisé avec eux, me suis un peu équipé, jusqu’à ce qu’un membre fondateur de l’ASCPF, René Barbier-Petit, propose de me parrainer afin d’être admis dans la seule association Française de Chasse photographique d’alors, créée par Jacqueline et François Sommer.

Le Domaine de Chambord accueillait l’ASCPF en période de brame, sous la responsabilité de Michel  Marc, photographe à Château du Loir, membre régional de notre association.

ASCPF : Depuis combien de temps en es-tu membre ?

Jacques : Depuis 1972, (45 ans déjà…)

ASCPF : Que représente l’association pour toi, qu’en attends-tu et en quoi contribues tu à la faire vivre ?

Jacques : L’association représente une grande partie de ma vie. J’espère qu’elle continuera à exister bien que le niveau de qualité requis devienne de plus en plus difficile à atteindre. En simple soldat, je me limite à soumettre ma production au jury de l’association.

ASCPF : As-tu l’occasion de participer à des festivals auxquels participent l’association ?

  • Si oui, à quels festivals as-tu pu participer ? Qu’as-tu aimé ou moins aimé ?
  • Si non, pourquoi et penses-tu pouvoir le faire un jour ?

Jacques : Oui au festival de Montier-en-Der, où j’ai obtenu en 2006 le 2e prix « Oiseaux sauvages » au concours de l’AFPAN. J’étais en argentique. Quand le concours est passé au numérique, j’ai cessé de participer par manque de maîtrise du procédé.

Et, c’est en régional de l’étape que je participe au Festiphoto de Rambouillet.

ASCPF : Qu’est-ce qui fait qu’aujourd’hui tu te sens bien dans l’association ? Qu’est-ce qui, à tes yeux, est essentiel à préserver ?

Jacques : Le contact, l’amitié et la convivialité.

ASCPF : Qu’aimerais-tu dire qui te semble essentiel pour la vie de l’ASCPF ?

Jacques : Que les jeunes talents continuent à la faire vivre comme ils le font.

ASCPF : Si tu veux bien, je te propose maintenant de nous présenter ton travail photographique. Depuis combien d’années fais-tu de la photo ? Comment t’est venue cette passion ?

Jacques : Depuis 45 ans en animalier, mais je faisais de la photo N&B bien avant, avec comme beaucoup d’entre nous : Le labo dans la salle de bains…

Le passage au numérique a été une fracture pour moi, j’ai encore beaucoup de mal à m’y adapter bien que les progrès obtenus avec le numérique soient incontestables.

Ma passion a dû naître dès l’enfance, après la guerre, chez mes grands-parents, dans une ferme isolée du Quercy, où j’ai passé mes 16 premières années au contact de la nature et des animaux sauvages, que je ne cessais d’admirer. Une période africaine de 8 ans, service militaire compris s’en est suivie : (Tchad, Congo Brazza, Centrafrique.) En 1963, Retour en France, en région parisienne où le virus de la Chasse photographique a fini par s’imposer.

ASCPF : Où fais-tu tes photos ? Es-tu un grand voyageur ?

Jacques : Depuis 1977, Je fais mes photos en Yvelines Sud et, dans mon pays d’origine, les gorges de l’Aveyron. Je ne voyage plus du tout et j’ai même renoncé à conduire en milieu urbain…

ASCPF : As-tu une démarche particulière et que cherches-tu à montrer à travers tes photos ?

Jacques : (Oui, hésitante…) Je n’ai pas de message particulier, si ce n’est qu’il faut toujours avoir à l’esprit, la recherche perpétuelle d’améliorer ses images, en recherchant les meilleures lumières, dans les plus beaux cadres naturels et, en espérant que l’animal vienne s’y inscrire dans une belle attitude, ce qui n’est pas gagné… Le respect de l’animal et des lieux doit s’imposer en toutes circonstances. J’espère pouvoir faire découvrir les beautés de la nature, au travers de mes images, à ceux qui n’ont pas eu comme nous l’occasion d’avoir pu admirer les lumières fugaces d’un lever de soleil, ou d’un tout autre spectacle.

ASCPF : Peux-tu nous présenter 6 photos représentatives de ton travail. Si tu le souhaites, tu peux légender chacune d’elles pour les faire parler.

ASCPF : Pour terminer cette interview, je te propose de poser Jacques-même la dernière question, celle que tu aurais aimé que je te pose, et d’y répondre.

Jacques à lui-même : As-tu encore conservé ta passion de photographier la nature et ses hôtes, comme à tes débuts ?

La réponse est : Oui ! bien que mes capacités diminuent et que la nature s’appauvrisse au fil des jours. Mon envie reste intacte, elle est même indispensable à mon équilibre.

ASCPF : Merci Jacques pour cette sympathique interview.

Jacques Ginestous

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